Bonjour à tous,
Comme vous le savez, nous sommes confrontés au problème du changement climatique dû aux émissions de gaz à effet de serre liées à l'utilisation comme source d'énergie de combustibles d'origine fossile.
Les contraintes règlementaires ne cessent de se durcir, nous allons être impactés très prochainement dans nos activités de modèles réduits ferroviaires à vapeur vive. En effet, de source bien informée, un projet de loi serait en préparation au gouvernement pour interdire les modèles à vapeur vive fonctionnant aux carburants tels que le gaz, l'alcool et le charbon, et ce à une échéance très proche - on parle de fin 2021 dans les couloirs de l'Assemblée Nationale, toujours de source proche des instances décisionnaires.
Face à cette épée de Damoclès, nous nous devons de réagir très vite et nous préparer à trouver des solutions alternatives afin de continuer à pratiquer notre hobby qui, il faut bien l'avouer, ne doit pas être si impactant sur le climat que le gouvernement veut bien le dire - mais ce sont des énarques ;=)...
Nous vous proposons donc de progressivement transformer nos machines à chauffage à énergie fossile en les adaptant à un chauffage électrique - on le sait plutôt d'origine nucléaire en France, donc totalement neutre pour le climat.
Un rapide calcul montre qu'une batterie embarquée - à l'instar des voitures électriques actuelles d'ailleurs - pèserait très lourd et, pour un poids et un volume limité, offrirait un rayon d'action très limité à nos modèles favoris (sans parler du coût et des impacts environnementaux induits).
Il faut donc définitivement fournir l'énergie de chauffage "à distance" - via une caténaire ou par la voie...
Même si l'idée d'un chauffage électrique sur une véritable locomotive à vapeur a été testée avec succès en Suisse dans les années 40, gageons que l'installation d'une caténaire sur nos réseaux serait assez compliquée, en particulier en ce qui concerne le rangement dans notre local exigu.
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| La locomotive E3/3 en 1942 |
Reste la voie... Comme nos machines ont rarement les roues isolées sur leur essieu, la solution d'un rail supplémentaire central s'impose logiquement, avec transfert de l'énergie via un frotteur à la manière des modèles Märklin ou Lionel.
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| Source Märklin |
Concernant la tension à fournir, nous aurions tendance à la fixer à une valeur relativement haute tout en restant dans les limites sécuritaires de la TBT (Très Basse Tension), afin de pouvoir fournir une puissance de 200 ou 300 watts (voire plus pour les grosses machines américaines de type Big Boy) tout en gardant une intensité raisonnable inférieure à quelques ampères. Nous pensons proposer la tension de 48 volts alternatifs (pour éviter les erreurs de polarité dans les branchements) fournie par un transformateur de sécurité conforme à la norme NF EN 61558-2-6, un projet de communication avec les instances officielles du MOROP est à la rédaction de EVC45 pour commencer à normaliser l'approche, en particulier pour que nos amis de Suisse et d'Allemagne puissent également commencer à adapter leurs machines - car il est fort possible que l'interdiction se propage assez vite en dehors de nos frontières - c'est assez viral en général.
Une bonne nouvelle, l'inertie de chauffage de nos chères machines nous permettra d'éviter la modification des aiguillages et certaines parties des réseaux, l'essentiel étant d'équiper les zones de préparation et les grandes lignes droites où, à la manière des écopes qui permettaient aux machines réelles de faire le plein d'eau en pleine voie, nos modèles pourront reconstituer leur réserve de vapeur.
Nous vous suggérons de commencer les travaux de modification des voies sur nos réseaux lors de nos séances d'entretien prévues en août prochain à Longjumeau.
Entretemps, vous aurez le temps de commencer à remplacer les brûleurs, gicleurs et autres systèmes à mèches ou à grilles par des résistances électriques bien calibrées. Nous recherchons actuellement les fournisseurs qui seraient prêts à nous procurer ce type d'éléments, nous vous tiendrons informés de nos avancées très bientôt.
Voilà, chers amis, en faisant ces efforts, nous contribuerons modestement à éviter la catastrophe du changement climatique...
Bien cordialement
Le ferrovipathe masqué
